Samedi, autrement dit jour de repos. Le jeune homme avait passé sa matinée et son après-midi avec sa famille à Rochester. Ces petites réunions étaient assez fréquentes puisque de toute manière les huit enfants de la familles habitaient non loin de leur petite ville natale, et en faisant attention Matthew pouvait se transplaner dans sa chambre sans donc se faire voir par "le commun des mortels". Comme souvent une des premières remarques de sa mère fut que c'était dommage que Sofia ne soit pas là. Visiblement, si lui adorait -et le mot est faible- sa meilleure amie, sa mère aussi et elle voulait absolument les voir finir ensemble. Le reste du dîner se passa avec des blablas du reste de ses frères et sœurs qui racontaient pour les trois quart leur vie de famille, avec leurs enfants... C'était... c'était assez déprimant. Lui qu'est-ce qu'il avait à raconter ?! Pas grand chose, et d'ailleurs ça se voyait vu qu'il ne décrocha pas un seul mot -ou presque- sur sa vie actuelle. Si petit il n'avait jamais été très bavard, maintenant, enfin depuis son accident il ne décrochait quasiment pas un mot sur ce qu'il faisait, sur ce qu'il devenait. A quoi bon de toute façon ? Il ne voulait pas les inquiéter et depuis qu'il n'était plus avec Lily, il n'y avait plus grand chose à raconter sur sa vie sentimentale qui avait aussi plate que de l'eau. Il se voyait mal raconter les "prouesses" de son chat alors que ses sœurs parlaient des premiers mots de leurs enfants. Enfin à 18h00, tout le monde repartit chez lui, le moral plus à zéro qu'autre chose, Matthew alla acheter des plats chinois à emporter -pour deux personnes- avant de rentrer chez lui afin de donner à manger à son chaton Flocon. Restant une bonne petite demie-heure, il finit par repartir -avec les plats- et cette fois-ci, direction Poudlard ! Cela faisait plusieurs jours qu'il n'avait pas eu de nouvelles de Sofia et cela lui manquait. Il était clair qu'il avait besoin d'elle pour avancer, pour se sentir plus fort et tout simplement aller mieux. Transplanant jusqu'au près-au-lard, il finit le chemin, assez rapidement pour arriver jusqu'au château. Revenir quand il n'y avait pas cours n'était pas quelque chose qui le bottait tellement, en fait, il avait cette désagréable impression constante d'être suivi, ou observé... et si jamais il était attaqué ce n'était pas sans baguette qu'il allait pouvoir se défendre, et comme en plus tout était quasi désert, il aurait largement le temps de mourir sans que personne ne puisse intervenir ! Le pire moment étant sûrement lorsqu'il devait descendre les escaliers pour aller retrouver le bureau de sa meilleure amie. Ces sous-sol lui donnait l'impression de se retrouver dans un sombre, limite mal-famés, ou il n'y avait qu'une issue possible: la mort. Arrivant enfin au bureau de la jeune femme, il frappa plusieurs coups, tentant de se calmer. Déjà, il n'avait pas eu de crises d'angoisse et c'était pas mal... Au bout d'une ou deux minutes enfin Sofia pointa le bout de son nez en ouvrant la porte. Un espèce de petit sourire naquit automatiquement sur les lèvres de Matthew. Elle était toujours aussi magnifique, et elle avait le don de lui remonter le moral ne serait-ce que par sa présence. Vu l'air que prenait la demoiselle, il se demanda s'il n'était pas tombé à un moment par hasard: Surprise !! lui glissa t-il doucement, en lui montrant le petit sac qui contenait la nourriture. Tu vas bien ?! Si je te dérange... je peux... heu... repartir, et on se verra une autre fois ! Quelle idée il avait eu de lui faire surprise. Elle n'était pas comme lui, elle devait une vie sociale bien plus intéressante et prenante. Se passant une main dans les cheveux tout en se traitant mentalement d'abruti, ahuri troll et autres mots doux et gentils qu'il pouvait trouver... Il regrettait presque d'être venu mais attendit une quelconque phrase de Sofia pour se faire une opinion sur ce qu'elle pensait. Finalement son amie l'invita à entrer et, sa surprise passées elle avait plutôt l'air heureuse de le voir se pointer ici, ce qui faisait quand même un bon point pour lui, maintenant il fallait espérer que c'était sincère et qu'elle ne le considère pas comme une sorte de poids, un boulet que l'on doit porter pour ne pas passer une espèce de créature sans cœur qui abandonne son ami quand il a le plus besoin d'aide et de soutient.

” I love you like a love song ”

"Good Morning Londres ! Ici Radio-Rictus, la radio qui ne se prend jamais au sérieux ! Il est 9h et les endormis doivent définitivement sortir du lit ! Quoi de beau dans notre monde magique ? Déjà la météo qui n'est pas si belle que ça, nous aurons des petites éclaircies par ci par là, ce qui rendra sûrement les trolls heureux vu qu'ils n'aiment pas vraiment le soleil. La pluie qui s'abattra tout en finesse fera du bien à vos plantations, pas besoin de sortir les arrosoirs comme ça ou de faire venir un éléphant dans le jardin pour qu'il arrose tout ! Nous vous conseillons toute fois de mettre une petite laine si vous sortez ! Attention, comme chez les Moldus, nous sommes en période de soldes, n'hésitez pas à passer au Chemin de Traverse pour trouver quelques achats pour votre prochaine rentrée ! Les vacances vont passer à une allure folle. Et pour bien démarrer la matinée, voici le nouveau single des chouettes hurlantes, elle va plaire aux romantiques cette chanson, "Two is better than One" bonne écoute !" J'écoutais la chanson, encore allongée dans mon lit, normalement j'étais déjà levée depuis deux bonnes heures, voir une... je n'avais jamais aimé dormir longtemps, six heures c'était bien suffisant et réparateur, je regardais la place vide à mes cotés. Chanson pour les romantiques, tu parles. Ca te r'appelait surtout le vide de ta vie sentimentale. Mais je devais avouer qu'elle était vraiment jolie, j'irais sûrement acheter leur album dans l'après midi, un jeune groupe qui montait doucement mais sûrement dans l'estime des gens. J'avais toujours aimé la musique, déjà petite, j'avais adoré faire partie de la chorale de Poudlard même si j'étais dans le fond, et jamais vraiment en première ligne, je ne me considérais pas comme quelqu'un ayant particulièrement une belle voix. Et puis même, j'aimais chanter dans mon bain, sous la douche, en me promenant, ou en corrigeant des copies, mais certainement pas pour en faire un réel passe-temps ou un métier. Ce n'était franchement pas envisageable. Je me tournais enlaçant mon coussin en soupirant longuement. Je regardais le mur aux souvenirs en souriant, j'y avais épinglée une fleur qu'Oliver m'avait offerte, l'ayant faite sécher d'un coup de baguette pour quelle ne change pas. Je regardais la cravate de Mattie à coté de la mienne, espérant que les cadeaux pour son anniversaire lui aient plu. Il ne m'avait rien dit, ne m'avait pas envoyé de hibou de remerciements. Rien... j'avais vraiment peur qu'il ne m'en veuille sincèrement. En même temps, il y avait de quoi. Je connaissais Matthew depuis nos 11 ans, je n'avais jamais loupé se jour si important. Et cette année bim ! C'était peut être ma punition pour avoir flirter dans les bois avec Oli. Je me mordais la lèvre avant de fermer mes yeux, repensant à avant, plongeant dans mes souvenirs. "Salut gros nez ! dis voir quand t'es enrhumée, il te faut une nappe pour te moucher non ?" "Taies toi Natalia !" "Oh mais c'est qu'elle va mordre la sang de bourbe !" Prenant sa baguette, la jeune Sofia voulut lui envoyer un sort bien sentit du haut de ses 15 ans, Matthew arriva au bon moment pour l'empêcher de faire une bêtise. La prenant par la main, il l'entraîna au loin vers les serres, ils pouvaient y rester des heures ensemble assis sur une souche d'un arbre sans parler à regarder Léna au loin sur le terrain de Quidditch qui volait dans les airs. "Un jour je t'épouserai" disait-elle. Comme à son habitude, il souriait juste en lui tenant la main. Elle le disait sur le ton de la plaisanterie en le pensant vraiment, il souriait sur le ton de la confidence en le désirant fortement. "Ici Radio-Rictus, vous venez d'écouter le dernier single des chouettes hurlantes ! Il est 9h05 la journée appartient à ceux qui se lèvent tôt !"

Soupirante à nouveau, je regardais le plafond de ma chambre avant de finalement envoyer la couette voler en l'air, caressant Patte-Folle qui somnolait un peu, elle fermait ses yeux sous les caresses. "Bonjour ma belle." Je souriais avant de m'étirer en baillant, il n'était pas si tard que ça pour aller prendre un petit déjeuner avec les collègues. Je pris une douche rapide et en sortit en sentant fortement la framboise. J'adorais les gel-douches d'ici. Ils avaient des parfums plus naturels et plus odorants que ceux des moldus, et tellement de senteur différentes. Souriante, et donnant un coup de baguette pour que mes cheveux soient lissés et coiffés, je pris une robe rouge dans mon armoire et l'enfila sur mes sous-vêtements noirs, passant un collant opaque noir avec des petites ballerines vernies et une ceinture pour trancher le tout. Simple mais chic, Elliana ne pouvait rien avoir à redire la dessus. Je la retenais cette Sainte-Vipère, un jour je prouverai qu'elle en fait voir de toutes les couleurs aux élèves nés-moldus et qu'elle pense comme les Purificateurs, et que par conséquence elle est dangereuse à Poudlard. Je la ferai partir d'ici ! J'avais la rage au ventre, non seulement pour ce que j'avais subi, mais parce que je savais qu'elle continuerait encore à privilégier les sang-purs à notre détriment ! Et elle n'avait pas le droit de faire ça. Je n'aimais pas les jumeaux Lawson à cause de leur sang, je ne les aimais pas parce qu'ils étaient insupportable. Je me demandais comment Oliver pouvait sortir avec Azael. Je n'avais pas encore osé m'aventurer sur ce terrain de discussion avec lui, de une parce que je ne voulais pas passer pour une jalouse, et de deux parce qu'au fond j'avais peur de sa réponse, et parce que je ne voulais pas cautionner la tromperie. Et le fait qu'il me drague ainsi était malgré tout de la tromperie. C'était compliqué et totalement stupide à la fois. Comme les problèmes de mathématiques. Il était 9h35, j'entrepris de monter les escaliers rapidement en croisant bien entendu cette garce que je ne pouvais plus supporter, on se fit un sourire de faux-culs avant bien sûr qu'elle ne me sorte une pique sur l'heure qu'il était et sur le fait qu'il était vraiment tard pour déjeuner et que même si on n'était en vacance les grasses matinées c'était pour les faibles. Je souriais. "C'est sûr que lorsqu'on se couche à 20h comme vous qui avez le rythme de vieille d'une dame de 85 ans, c'est facile de se lever à 6h ensuite. Moi je suis jeune je profite de la vie, vous n'êtes pas ma mère alors gardez votre langue dans votre bouche ne serait-ce qu'une journée, ça fera le plus grand bien à tout le monde !" Satisfaite de moi même j'avançais sans attendre sa réponse, et me rendit dans la grande-salle ou il restait de quoi manger. Souriante à nouveau, je vis le fils de Sainte-Vipère. "Bonjour James, tu vas bien ?" Il m'offrit un simple oui avant de s'enfuir, j'essayais d'être la plus juste possible avec lui pour qu'on ait pas à me reprocher. Je vis Micky seul à une table ! Enfin, depuis le temps que je n'avais pas vu mon petit frère.

Prenant deux brioches, un jus d'orange, et une tisane, avec une pomme, je filais vite fait à sa table, lui embrassant longuement la joue avant de lui offrir un câlin, il semblait bougon. "Tu veux qu'on parle ?" "Non..." "Tu veux que je m'en aille ?" "Non..." "Tu veux qu'on aille se promener ?" "Non..." "Tu penses dire oui à un moment ou un autre ?" "Non..." On se regardait au même moment avant d'éclater de rire. Je commençais à manger. "Je vois bien que quelque chose te chiffonne, tu veux vraiment pas en parler ?" Il soupira en torturant son croissant. "Tu te souviant de Beth ?" "Oh oui je m'en souviens parfaitement pourquoi ?" "Elle m'a pas encore écrit..." "Oh..." Je me grattais la joue avant de poser ma brioche. "Tu l'aimes plus que bien hein ?" Il se mit à rougir comme à son habitude. "C'était elle qui devait envoyer la première lettre ?" Il me fit oui de la tête. "Elle m'a dit : Je t'écris en rentrant de chez mes grands-parents. Et elle doit être rentré depuis 3 jours, et toujours rien..." Je souriais avant de lui faire un câlin. "Alors écris lui petit-frère ! T'embêtes pas à attendre, et prends les devants." "Tu crois ?" "J'en suis même sûre ! Alors souris un peu, tu veux qu'on aille manger ensemble quelque part à midi ? J'ai ma journée entièrement libre pour toi." "Ouais ! Ouais pourquoi pas, c'est vrai qu'on a pas eu l'occasion de faire grand chose encore toi et moi." "Pas vraiment non." Riant, on prit le temps de finir notre petit déjeuner en se racontant tout et rien. Bien entendu, j'omis de parler d'Oliver, je ne voulais pas que Micheal me fasse la tête à cause de ça. "On se donne rendez vous à 12h pile devant la grand porte dehors d'accord ? Il faut juste que j'aille au Ministère voir Drew, et ensuite je viens te chercher !" Il en profita pour filer à la bibliothèque lire un autre livre. Moi je pris le chemin de mon autre lieu de travail en soupirante, arrivée au bureau des Aurors, je pris le temps de discuter avec les gens présents avant d'aller m'installer au bureau de Drew. "Alors, des nouvelles ?" "Tu pourrais pas commencer par un bonjour Drew comment vas tu ? Tu m'as manqué !" Je me mis à rire. "Je sais que tu vas bien, tu ne m'as pas manqué on s'est vu y'a pas si longtemps que ça ! Mais tu as des nouvelles ? Cette folle m'obsède pourquoi on arrive pas à la coincer ?" Il soupira. "Parce que c'est un caméléon et visiblement Reine du Polynectar. Elle va d'un endroit à l'autre quand on pense qu'elle est là, elle est déjà ailleurs." Je soupirais d'exaspération en pensant à tout ça. "Si je dois revenir à temps plein ici pendant les vacances pour l'attraper je le ferais." "Ca ne sert à rien Sofia.... écoutes, tu le sais aussi bien que moi. Tu es une véritable cible pour les purificateurs, pour eux tu as des postes que tu ne devrais pas avoir, tu es... tu es une abomination, et vu qu'ils ont Emeraude dans leur camps on peut penser qu'ils ont décidé de passer à la vitesse supérieure. Elle sera assez douée pour faire passer un meurtre en accident. Tu dois rester prudente, et venir retravailler ici à temps plein te desservirait plus qu'autre chose." Je baissais ma tête, il posa sa main sur la mienne, je la retirais aussi tôt. "J'arriverai jamais comprendre leur haine pour nous... C'est injuste vraiment. On voudrait m'empêcher de vivre juste à cause de ça alors que je suis autant sorcière que toi." Je soupirais encore avant de me lever. "Micheal m'attend..." "Sofia attend ! Fais attention mais pas qu'à toi. Elle traquera les gens proches de toi." "Je le sais déjà." "Alors arrêtes d'agir comme si tu n'en avais pas conscience !" J'avais vraiment l'impression qu'il disait ça pour Oliver. Je reculais surprise avant de partir rapidement, sortant de là pour me retrouver assez vite à Poudlard.

Micky m'attendait sagement sur les escaliers. On transplana jusqu'à Près au lard ensemble afin d'aller dans un des restaurants pour manger ensemble, discutant de tout et de rien comme c'était souvent le cas. Il voyait que j'étais perturbée. "T'en fais pas, c'est le coté Auror qui a du soucis, les temps sont durs, mais on ne montre rien ! Mais t'en fais pas mon chéri ! Tout ira bien." "T'es sûre grande soeur ?" "Fortement !" Je lui offris mon plus beau sourire pour le réconforter, il ne devait pas savoir pour cette dingue qui en voulait à mon entourage, je devais le protéger de ça, et j'avais déjà Matthew en paranoïaque, je n'avais pas envie que Micheal s'y mette aussi. On en profita pour aller faire les soldes, chercher des nouveaux habits, une nouvelle robe de sorcier, des livres de loisirs et des fournitures en tout genre, autant être prévoyant, et puis les listes des besoins ne changeaient pas vraiment en fonction des années. "Tu ne veux toujours pas de petit animal ?" "Non... je sais pas pourquoi j'ai peur qu'on lui fasse du mal, et puis on a Patte-folle." "C'est vrai." Prenant son bras, on prit le temps d'aller manger une bonne glace ensemble avant de retourner à Poudlard. A mon bureau m'attendait un hibou d'Oliver. Je souriais en caressant l'animal lui donnant une récompense. "Rendez vous au lac se soir ?" Je souriais un peu avant de repenser à ce que m'avait dit Drew. "Ca n'est pas raisonnable se soir, plus tard peut être." Une heure après le hibou revint, il tentait de me convaincre, mais avec Emeraude rôdant dans le coin, j'avais un peu peur de ça. On s'échangea des lettres jusque 18h, nos pauvres hiboux devaient être épuisés à force. Quand à moi, je pris mon journal intime. Je l'écrivais depuis mes 12 ans, autant dire qu'il y'avait un nombre inimaginable de page dedans. Racontant ce que je vivais avec Oliver dedans dans une encre qui devenait invisible et qu'on ne pouvait révéler qu'avec une poudre spéciale. Je souriais en me mordant la lèvre.

Je n'avais plus vraiment conscience du temps qui passait en faite et lorsque j'entendis toquer à la porte de mon bureau, je fus des plus surprises. J'étais tellement prise par mon écriture, que j'en avais renversais mon pot d'encre. "Bloody hell" Heureusement ma robe n'avait rien. Attrapant de quoi tout nettoyer, j'espèrais juste que ce ne soit pas encore cette garce d'Hollorhan. D'abord, la stupeur, puis un sourire immense arriva sur mon visage en voyant mon grand Matthew devant moi. Il cria presque surprise en montrant les sachets venant de notre chinois préféré avant de dire des conneries ! As usual si je puis dire. "Non entre !! Tu déranges pas voyons !" Je fermais la porte derrière lui et posa les sachets sur mon bureau avant de lui sauter au cou, d'enrouler mes jambes à sa taille, et de lui claquer un énorme bisou sur la joue gauche. "Si tu savais comme je suis heureuse de te voir. J'avais tellement peur que tu m'en veuilles à cause de ton anniversaire. J'ai tellement pas fait exprès de le louper, et quand je m'en suis rendue compte, ben j'ai courru partout pour t'envoyer tes cadeaux et tout." Je le serrais fort contre moi, collant ma joue contre la sienne pour un gros câlin. "Je suis tellement désolée. Surtout que je pense tout le temps à toi, j'ai juste loupé la date..." Je voulais vraiment me faire pardonner, qu'il comprenne que je ne l'avais pas abandonné ou autre. Je descendis de ses bras et remis ma robe en place en riant. "Chinois alors ! J'avais envie d'en manger à midi mais Micky est pas fan alors tu tombes vraiment, vraiment à pic ! Comme toujours en faite. Parfois j'ai l'impression que tu es dans ma tête tout le temps et que tu sais ce que j'ai envie à la minute prés." Je souriais en l'invitant à s'asseoir, allant chercher à boire avant de revenir avec lui. "Ca va comment au travail ? Naratruc est pas trop salope avec toi ? si ça va pas tu me le dis et je lui botte son gros cul ! Elle est loin de me faire peur ! et je refuse qu'on fasse du mal à mon chaton ! T'es trop précieux pour avoir bobo !" J'hochais la tête pour confirmer mes paroles avant de prendre une boite de nouilles et de l'enatamer. "J'ai un autre cadeau pour toi... mais je crois que tu vas m'en vouloir.... mais tant pis." Attrapant mon sac à main, j'en sortis un baguette en noyer et ventricule de dragon, assez fine mais épaisse quand même, souple, et mesurant dans les 29 centimètres. "Une perquisition, j'ai dit qu'elle avait disparut... Je sais que c'est mal, mais si tu la gardes chez toi, et que tu dis rien à personne... J'aime pas te savoir sans baguette, tu sauras pas te défendre, et ça m'insuporte..."

Spoiler:

C'était bien, déjà la jeune femme ne le repoussait pas et lui disait même d'entrer c'était plutôt un bon point non ?! Lui souriant, il voyait bien qu'elle ne s'attendait pas du tout à le voir ! Pourtant ça faisait plusieurs jours qu'ils ne s'étaient pas parlés et c'était plutôt rare chez eux, elle aurait bien dû se douter que le blondinet serait venu: Merci c'est gentil glissa t-il. Avant qu'il ait pu dire la moindre chose supplémentaire Sofia lui avait pris le paquet des mains afin de le poser sur le bureau et elle lui avait sauté dessus. La sentir si près de lui, sentit ses lèvres sur sa joue, cette proximité lui faisait du bien, réellement. C'était un peu comme revivre. Sentir son cœur sentir la chamade, parce que votre meilleure amie vous fait un câlin était quand même quelque chose d'assez weird et pourtant, c'était bel et bien ce qui était en train de se passer. Il avait des sentiments beaucoup plus forts qu'il n'aurait du ressentir pour elle c'était certain, mais jamais il n'avait osé lui avouer de peur de perdre sa précieuse amitié... Et puis franchement, Sofia pouvait avoir tous les mecs qu'elle voulait, elle n'allait pas choisir quelqu'un comme lui. Physiquement il était quand même plutôt normal, par rapport à tous les hommes canons qu'il avait déjà vu lui tourner autour... quant à moralement c'était... compliqué. Il avait beau être quelqu'un d’extrêmement gentil, prêt à risquer sa vie pour elle, ça ne faisait pas tout. Il avait certainement beaucoup moins d'humour que pas mal de garçons, et faire rire la personne que l'on aime c'était quand même important non ?! Il était sûrement plus introverti, à préférer bouquiner qu'à sortir à droite et à gauche s'amuser... tout cela, c'était depuis toujours, et voilà que maintenant était rajouté ses crises de paranoïa et que sans baguette il était devenu aussi "fragile" qu'un petit bébé. Pour rien au monde Matthew voulait que Sofia ait l'impression à un moment ou à un autre de faire la baby-sitter. Il avait passé l'âge ! Le jeune homme se contentait donc de l'amitié sans faille que lui accordait la belle brune, et c'était déjà pas mal. Il savait pertinemment qu'elle avait pas mal d'ennemis, mais tous ces abrutis ne savaient pas ce qu'ils perdaient à ne pas l'apprécier à sa juste valeur. Enfin ! Là n'était pas réellement le problème n'est-ce pas ?! Ecoutant ce qu'elle avait à dire, il fit une très légère grimace qu'il eut du mal à dissimuler lorsqu'elle parla de son anniversaire, il glissa doucement C'est pas grave, t'inquiètes pas affûté d'un léger sourire. Mais c'était faux, totalement faux. Elle l'avait blessé par cet oubli, il s'était senti totalement délaissé, comme abandonné, comme si à présent il comptait beaucoup moins à ses yeux. Peut-être que c'était une manière implicite et inconsciente de montrer qu'il avait tant changé qu'il ne valait même plus la peine que sa meilleure amie se rappelle sa date d'anniversaire. Alors oui, ça faisait peut-être énorme d'avoir cette vision des choses surtout qu'elle s'était excusée amplement après, mais il n'y pouvait rien. Il n'avait que très peu de personnes sur qui il pouvait compter et voilà que même ces personnes l'oubliait. Se passant une main dans les cheveux le garçon chercha quoi répondre en plus, quelque chose de plus convaincant, il ne voulait pas qu'elle se sente mal à l'aise ou coupable, alors que c'est lui qui se faisait toute une histoire pour pas grand chose parce qu'il n'allait toujours pas fort. Lui caressant tendrement la joue d'un doigt, Matthew ne tarda pas à reprendre finalement la parole Pourquoi tu pensais que je t'en voulais, t'as pas reçu mon message en retour ?! Vu le regard septique qu'elle lui jetait visiblement l'hibou n'était pas arrivé à destination... du coup, l'ex serdaigle se mit à douter. Est-ce qu'il avait vraiment envoyer ces remerciements ? Il aurait presque mis sa main à couper que oui, mais il avait comme un petit blanc. Un petit doute subsistait ce qui l'agaçait et le perturbait légèrement. Il détestait ça, ne même plus être certain de ces faits et gestes. C'était.... comment dire frustrant, blasant. Il se sentait dans ces moments-là comme un moins que rien, un minable. Ça lui remettait plus ou moins en mémoire pourquoi est-ce qu'il n'avait pas pu récupérer son poste d'auror. La bonne blague. Soupirant doucement, il souffla l'air totalement déconfit Je suis désolé si c'est parce que je ne te l'ai pas envoyé... Je ne voulais pas t’inquiéter ni quoique se soit dans ce genre-là. Je suis vraiment navré... J'suis vraiment trop nul.Il se tut pendant plusieurs dizaines de secondes avant de se dire que si elle n'avait pas reçu le petit mot il fallait peut-être, sûrement qu'il la remercie de vive voix ! C'était quand même la moindre des choses non ?! Lui déposant un tendre baiser sur la joue il lui souffla doucement à l'oreille un simple Merci ! Elle comprendrait pourquoi, pas besoin d'entrer dans une effusion de remerciements et compliments. Ce simple mot voulait tout dire pour lui, surtout avec l'intonation plus que sincère avec laquelle il lui avait dit. Il n'était pas du genre, généralement, à en faire des tonnes et des tonnes. Il avait toujours été quelqu'un de plutôt réservé, la demoiselle savait donc à quoi s'attendre.

Sofia ne tarda pas ensuite à descendre de ses bras et remit sa petite robe en place. Tu es magnifique comme ça, tu le sais ?! il avait murmuré de manière presque intelligible. Il la couvait des yeux, elle était un peu comme un diamant des plus précieux, une pierre précieuse à laquelle il fallait faire le plus attention possible car malgré qu'elle solide, au fond d'elle ce n'était pas du tout cela. Maintenant il fallait espérer qu'elle n'ait pas entendu cette petite phrase, de façon à ce qu'elle ne se doute de rien. Écoutant ce qu'elle disait à présent, il eut un sourire, beaucoup plus sincère que lorsqu'elle parlait du cadeau. Non, non, promis !!! Promis, il n'allait pas voir ce qu'elle avait dans la tête: C'est juste un coup de chance associé au fait que je te connais par cœur peut-être ?! Ca ne pouvait être que cela. C'était simple comme 2 + 2 dont 4. Comme un opération. Elle aimait le chinois. Il se doutait que cela faisait un moment qu'elle en avait pas mangé, cela ajouté au fait que ça serait une surprise donnait toutes les composantes pour une surprise qui lui ferait des plus plaisirs. Esquissant un nouveau petit sourire, il rajouta doucement Pour une fois que les goûts culinaires de ton frère m'arrange ! Je le bénis ce coup-ci... D'ailleurs, heureusement qu'il n'est pas là car pour tout avouer j'avais complètement zappé d'en prendre pour une troisième personne. faisant une légère grimace il ne rajouta rien pour l'instant. Il avait un peu honte d'avoir oublié Micky, surtout qu'il s'entendait plutôt bien avec le jeune frère de sa meilleure amie. Ils faisaient assez régulièrement du sport ensemble... Okay, génial, ça ne faisait qu'une bourde en plus. Des fois Matthew avait vraiment l'impression d'avoir déposé son cerveau quelque part, laissé dans la foret en même temps que l'attaque. Le garçon s'assit sur une chaise pendant que la demoiselle allait chercher quelque chose à boire. Le travail ?! Rien qu'à cette question, il poussa un énorme soupir. Je crois que ça ne vaut même pas le coup d'en parler... Il se tut quelques instant avant de reprendre Et avec l'autre-là, ça pourrait être pire je pense, mais on ne se porte dans nos cœurs, c'est tout, t'inquiètes pas pour moi... disons que là c'est surtout... comment dire ça. Ça n'a rien avoir avec "avant"... Le jeune homme poussa un autre soupir avant de se passer une main dans les cheveux. Même si au fond c'était compréhensible qu'il soit démit de ses fonctions d'aurores pour l'instant, il avait énormément de mal à s'y faire, à l'accepter. C'était injuste, il adorait son ancien boulot... il y avait même laissé la santé. Il aurait certainement pu "s'enfuir" comme Lewis, mais non, il était resté et voilà le résultat. Bonjour les remerciements ! Enfin bon, autrement dit depuis la dernière fois qu'ils s'étaient parlés rien n'avait changé et c'était bien dommage.

Suite à cela et alors qu'il commençait à manger tranquillement, Sofia dit quelque chose qui l'intrigua, qui attira tout particulièrement son attention. Il avait du mal à comprendre avec quel cadeau il pouvait lui en vouloir, mis à part si c'était quelque chose empoisonné ou un truc qui pouvait lui bouffer la main, comme une plante ! Mais bientôt tout fut beaucoup plus clair lorsqu'elle sortit une baguette de son sac. Il avait tellement du mal à en croire ses yeux que sur le coup de la surprise, il avala de travers et eut une série de toux pas très sexy. Elle folle, complètement folle. Il n'y avait pas d'autres mot. La regardant avec de gros yeux il ne savait pas trop quoi faire, deux sentiments s'étaient entremêles de façon insidieuse dans son esprit: l'envie de pouvoir réutiliser de la magie mêlé à celui de l’appréhension. Il ne pouvait pas faire ça. Il ne pouvait pas la prendre. C'était trop dangereux... Et si on le prenait avec une baguette, il préférait ne pas imaginer son sort et celui de sa meilleure amie. Non, c'était un risque in considérable, beaucoup trop grand pour le peu de bénéfice qu'il apportait. Baissant les yeux, il ne sut pas quoi répondre pendant plus d'une longue minute. Il avait l'impression de rouvrir une plaie à peine fermée. Sofia savait à quel point la magie lui manquait, elle savait que ça allait le tenter... Pourquoi est-ce qu'elle avait eu cette idée. Fermant les yeux pendant une dizaine de secondes, il les rouvrit en regardant tour à tour Sofia puis la baguette, après encore plusieurs dizaines de secondes de silence, il reprit finalement: Je... Je... C'est très gentil So mais... je ne peux pas. Il se tut quelques secondes, il était touché par le geste de son amie qui avait des risques pour lui, mais ça faisait mal de se rendre compte encore une fois qu'il ne pouvait plus utiliser la magie, et que même avec sa baguette il devrait faire attention et que ça serait plus tentation qu'autre chose. Le style de chose qui vous obsède jour et nuit, le genre de de chose à vous rendre totalement dingue. Se passant une main dans les cheveux, il voulait tenter d'expliquer son point de vue le plus clairement possible, mais les mots lui manquaient. C'est trop risqué Sofia, ça pourrait détruire ta carrière, la mienne, pour ce qu'elle est devenue je m'en fouts, mais la tienne non. Tu ne peux pas perdre tout ce que tu as tout ce dont tu t'es battu pour ça. ça me touche énormément, mais ça serait trop dangereux de dire oui. Il se tut de nouveau quelques secondes avant de reprendre encore une fois Imagine que je blesse quelqu'un avec hein ?! T'y a pensé à ça ?! CHUT ! Laisse moi finir. On sait très bien tous les deux que j'en serais capable. Si je te fait du mal, ou à blue, ou a quelqu'un qui n'a rien avoir avec "tout ça"... Juste... juste parce que j'aurais cru qu'il nous voudrait du mal. Il secoua doucement la tête. Ca me manque, mais.... c'est trop. Voilà c'était dit, il avait plein d'autres arguments à avancer mai ceux-là suffiraient certainement, enfin il fallait l'espérer. Maintenant, il fallait répondre à l'angoisse de Sofia sur le fait qu'il ne pouvait pas se défendre, il lui doucement une main sur la joue. Lorsqu'il entendait ce genre de phrase, il avait l'impression d'être une petite chose aussi fragile et vulnérable qu'un bébé, qu'il avait besoin que quelqu'un veille sur lui. Il détestait cette idée, qui pourtant n'était pas fausse. Entre ses crises de parano, ses pertes d'attention par moment, le fait qu'il n'ait plus de baguettes et qu'en plus il soit un né moldu, il était une cible des plus faciles à avoir. Matthew était tout à fait conscient de cela, et c'est justement pour cela qu'il avait du mal à trouver quelque chose à redire. Finalement, ne trouvant rien qui lui convenait, il répliqua juste Ne t'inquiètes pas pour moi So'. Je suis plein de ressources non ?! Et puis... il ne peut pas m'arriver grand chose en plus. En gros, ce qu'il était en train de dire c'est qu'au pire il se faisait tuer et on en parlait plus, mais bien sûr cela il savait que ce n'était pas tout à fait vrai. Hésitant il fit fermer la main à Sofia et la repoussa doucement, c'était en gros une demande implicite de ne pas insister plus. Se mordillant doucement la lèvre, il finit par souffler Tu devrais manger So'... baissant les yeux vers son plat de nouille, il recommença à manger, n'osant plus jeter un coup d’œil à sa meilleure amie. Il avait presque honte de tout ce qu'il venait de dire même si c'était au fond le bon choix, il avait peur de l'avoir déçu, blessé... et ce sentiment de manque de magie, de la pratiquer était de nouveau beaucoup plus présent. Fixant toujours son plat de nouille, après un petit moment de silence, il se dit qu'il était tant de savoir ce qui c'était passé ces derniers jours pour sa meilleure amie ! Ça serait toujours plus intéressant que sa propre vie n'est-ce pas ?! Tu racontes quoi de nouveau So ?! Les vacances... les amours ?! Les futurs cours ?! Oui bah ça ne coûtait rien de se renseigner là-dessus... surtout sur les amours. Le premier mec qui oserait la faire souffrir, sans baguette ou pas, il irait lui dire deux mots. Personne avait le droit de faire pleurer. Personne.

” I love you like a love song ”

"Ton hibou ? Quel hibou ?" Je n'avais absolument rien reçu, haussant un sourcil, je me demandais si son fichu oiseau de malheur ne c'était pas perdu à tout hasad, parce que si j'avais eu le bonheur d'avoir une lettre de sa part me montrant qu'au moins les cadeaux devaient lui plaire, j'aurais été soulagée de ma connerie. Matthew avait beau dire que ce n'était pas grave, je l'avais blessé. C'était un peu comme ça depuis qu'on était petit mais c'était pire depuis son accident. Dès que j'avais du retard, ou dès que je loupais quelque chose, il avait son regard de chien battu qui disait : voilà, tu m'as oublié, t'en as marre de moi, dis le ça sera plus simple que de me faire espérer pour rien. Et je n'avais toujours pas compris comment le faire changer d'avis malgré toute la bonne volonté du monde. C'était presque impossible. Comme ce jour ou nous avions 17 ans, un jour d'avril, je devais le rejoindre pour aller au village, et Lena m'avait retenu pour me montrer une nouvelle tactique de quidditch, ni comprennant rien, j'avais laissé mon esprit vagabonder par ci par là avant de me rendre compte que j'avais déjà 30 minutes de retard. Le rejoingnant, il me lança un regard qui me fit vraiment mal au coeur, et il avait le même se soir, comment ne pas s'en vouloir ? Je ne l'avais pas oublié, je ne l'ai jamais oublié. Mais avec Oliver qui entait dans ma vie d'une manière innatendue, les soucis avec Emeraude, Drew qui essayait de me voir souvent, Sainte-Vipère qui me coinçait des heures durant avec pour des conneries. Cétait juste impossible de savoir comment bien agir et contenter tout le monde. Voir Zelda, voir Blue, voir Micky, voir lui, Parfois je me sentais comme une étoile dont chacun de ses amis tiraient ses branches. L'étirant au possible jusqu' à ce qu'elle ne craque sous la pression. C'était peut être exagéré au fond, je me plaignais pour peu, j'adorais tellement être le centre d'attention, j'adorais tellement voir les gens avoir réellement besoin de moi. Se sentir utile, se sentir désirée, se sentir précieuse. Qui n'aimait pas ça honnêtement ? Losqu'il murmurra son merci, j'eus un frisson jusqu'au bout de ma colonne vertébrale. Je me mordais la lèvre en le regardant dans les yeux avant de ne finalement descendre de ses bras, remettant ma robe en place, je me disais que parfois, si je ne m'écoutais pas, je lui sauterai dessus. Ce qui était bien sûr inenvisageable, je ne pouvais absolument pas risquer notre amitié, pas comme ça, pas pour ça. Je me demandais encore, si c'était quelque chose qui tanguait vers de l'amour, ou juste une grosse attirance physique. Quoi que les gens puissent dire, je trouvais Mattie vraiment beau. Vraiment vraiment... beau. Sexy, charmant... Je m'égarais.

Je m'égarais tellement que j'avais à peine, ou pas du tout compris ce qu'il avait marmonné, ça ne devait pas être important, Mattie était du genre à se parler seul par moment et je ne faisais pas attention à tout, ce qui était parfois un avantage, et parfois non. Le regardant, je souriais pour montrer à quel point j'étais d'accord avec lui. Il me connaissait. Il me connaissait même parfaitement, c'était impossible de lui cacher des choses. Vraiment impossible. J'haussais les épaules l'air de dire : t'as tout compris, alors que les odeurs s'échappantes des boites me faisaient saliver d'envie. Je pris des nouilles comme à mon habitude, commençant à les déguster alors qu'il parlait de Micky. "Hmm, d'ailleurs, il m'a demandé de tes nouvelles, il voulait savoir quand est ce que vous allez vous revoir. Il adore faire des trucs... "normaux" avec toi. Des trucs de moldus. Il en a marre que ces copains le prennent pour un etra terrestre quand il dit qu'il ne connaît aucun conte de Beedle le Bard. On a connu ça toi et moi hein ?" Je souriais un peu, replongeant dans les années poudlard. C'était lointain et proche à la fois. J'ai connu les aventures de Beedle un soir des vacances de Noël, j'avais 14 ans, et Lena voulait absolument me le dire. Adorant, je pris le temps de lire tout le livre cette nuit là. Je m'en souviens encore comme si c'était hier. L'odeur du livre, la couette sur moi, le coussin dans mon dos, la neige tombante dehors. Et le paquet de bonbons que je mangeais sans faire attention aux kilos. C'était un souvenir agréable. Vraiment agréale, et je souriais comme une bécasse jusqu'à ce que Matt ne me tire de de mes rêveries inutiles. Le boulot... j'étais idiote d'aborder se sujet, c'était une véritable torture pour lui, non seulement il n'était plus Auror, mais il était dans un des départements les plus chiants, mais en plus il devait bosser avec Naragnagna tout en ayant les Aurors dans le couloir d'à coté. Le ministère était cruel avec lui, vraiment. Et moi j'en r'ajoutais une couche comme une abrutie idiote que j'étais. Je m'en voulais. Posant ma main sur la sienne, j'eus l'idée de son cadeau. Peut être que lui offrir maintenant allez lui changer les idées.

Ou totalement l'étouffer. Il me fit peur au début, toussant pendant plusieurs secondes, je grimaçais, décidément ce soir j'avais tout faux. Je me mordais la lèvre alors qu'il semblait interdit devant se cadeau. C'était totalement fou, et je risquais ma place d'Auror, peut être ma place de professeur. Mais je savais comme ça lui manquait, et puis avec les purificateurs qui recrutaient et qui faisaient en sorte qu'il arrive de "petits accidents" aux nés-moldus j'avais vraiment peur pour lui. Je m'inquiètais terriblement pour lui. Bien sûr, il y avait certains sorts qu'on pouvait faire sans baguette, mais tellement peu ! Et il n'était pas si dangereux que ça, ceux qui disaient ça avaient tord ! J'allais ouvrir la bouche pour le contrer, mais il me stoppa bien trop rapidement, il me collait presque les larmes aux yeux à dire tout ça de lui. Pourquoi étais-je la seule à le voir pour ce qu'il était vraiment ? Un sorcier brillant ! "Tu ne me feras jamais de mal..." Je le savais au plus profond de mon être, je voulais tellement qu'il le comprenne aussi. Il avait ses crises d'accord, mais uniquement dans des endroits qui le paniquaient, et j'étais sûre que baguette ou pas baguette, il ne serait pas violent. Je voulais tellement qu'il prouve ça, je voulais tellement le voir faire à nouveau son patronus pour être sûr qu'il avait encore des souvenirs heureux. "Tu vois que tu es en danger, t'es pas foutu de me sortir des arguments valables !" Je voulais en parler encore, mais son attitude disait : Pitié taies toi. Je me remettais à manger en soupirant, montrant que je n'étais vraiment pas d'accord avec tout ça. Et le silence s'installa entre nous. Chose rare. C'était lourd, c'était pesant. C'était horrible. Je me sentais si mal à ce moment là. Je le regardais de temps en temps alors qu'il fixait ses nouilles. Je soupirais, l'envie de manger m'avait totalement quittée, et on pouvait juste entendre les petits cris de Patte-Folle qui nous regardait. Lançant un morceau de viande à ma chouette, je le regardais à nouveau voulant ouvrir la bouche pour parler, mais aucun son ne sortait, comme si j'étais trop gêné pour parler. il enchaina sur des sujets banaux, des sujets stupides dont je n'avais pas envie de parler, il n'y avait rien à dire dessus. Je n'arrivais plus lui parler des Aurors pour ne pas lui faire de mal je ne pouvais pas lui parler d'Oliver, et pour Drew, il savait qu'il revenait sans cesse à la charge, alors pourquoi insister ? Je posais le pot que j'avais en main avant de soupirer en le regardant. "Rien de spécial... la Sainte-Vipère est toujours aussi chiante... elle me fait vivre un véritable enfer, je comprends qu'elle se sente menacée, je suis trop géniale, mais quand même. Sinon Poudlard sans les élèves c'est vide quoi qu'on en dise, mais j'aime terriblement cet endroit malgré tout. Et puis tu me manques au boulot... tu me manques tout le temps." Je soupirais faiblement avant de le regarder enfin...

La culpabilité se lisait sur mon visage à chaque fois que nous étions ensemble. Depuis un an, je me détestais royalement. Je repensais constamment à cette fameuse soirée. Je repensais au jour ou je l'avais trahi, à se jour maudit ou j'étais devenue le poison dans sa vie. J'avais été tellement égoïste, tellement garce... tellement tout. Si tu savais à quel point je me détestais Matthew.. si seulement tu pouvais savoir. Je devais être prévue au planning se soir là, seul Drew et moi le savions, par paresse, et parce que je voulais assister au match à Poudlard et voir les serpentards écraser les gryffondors, j'avais changé mon nom pour celui de Matthew. Je savais qu'il ne m'en voudrait pas, et que Drew ne dirait rien. J'avais été totalement égocentrique, retournant à l'école avec ma Lena pour espérer aussi séduire un journaliste qui venait pour interviewer les élèves gagnants et les professeurs, et pour qui je craquais un peu. Je me souvenais encore, il faisait un temps de chien. Plein de vent, du froid, de la pluie. De l'orage au loin qui n'arrangeait rien aux conditions météorologiques, et à la mis temps du match, Dew qui arriva avec un visage sévère et inquiet. Partant avec lui, ce fut dur de ne pas pleurer en chemin en voyant les corps de deux amis sans vie. Je craignais tellement le pire pour Matt. Les larmes me montaient aux yeux alors que j'étais face à lui dans mon bureau à repenser à tout ça. Je me revoyais dans la forêt sordide à courir en talons à sa recherche, capturant un des aliénés, avant de le chercher encore et encore. La nuit était tombée, on y voyait pas le bout de son nez, mais peu m'importait. Voir son corps inerte, en sang, la douleur sur son visage. Les larmes coulaient réellement, autant dans mes souvenirs qu'avec lui dans se bureau. Transplaner jusqu'à Sainte Mangouste dans son état était totalement stupide, pourtant se fut la seule chose que je fus capable de faire. Heureusement... heureusement il fut pris en charge. J'étais alors seule dans le couloir à faire les cents pas, ma robe tâchée de sang. Glissante le long d'un mur j'attendais fébrile un signe de vie d'un des médicomages s'occupant de lui pour savoir ce qu'il en était de mon meilleur ami. Après 4h de longue et angoissante attente, on m'autorisa à la voir enfin, il était endormi comme si tout allait bien. Déposant un baiser sur ses lèvres, je me mis à ses cotés lui tenant la main. Rien ni personne n'aurait pu me déloger de là. Pour des bêtises je venais de risquer sa vie. Sa voix me sortit de se cauchemard éveillé, il était inquiet à cause de mes larmes. Je le fixais étouffant un sanglot. "Je suis tellement désolée..." Je regardais la baguette toujours en main avant de la poser sur le bureau. "J'essaye désespérement de me racheter... et quoi que je fasse ça loupe. Si tu savais...." Mes larmes coulaient sans que j'y fasse grand chose, ruinant mon maquillage, s'écrasant sur ma robe... mes yeux étaient rouges et bouffis par le chagrin, mon nez avec alors que je reniflais à cause des sanglots. "J'aimerais revenir en arrière et changer... et changer tout ça... mais je peux pas... alors j'essaye de me racheter, et... et... rien... rien ne marche... Je m'en veux tellement.... J'ai pourri ta vie." Son état... c'était ma faute, j'aurai du être à sa place se soir là. Je devais être à sa place. Il s'était fait empallé, il avait été torturé... tout ça pour un match et une draguerie stupide. "Pitié... ne me déteste pas..."

Vu ce que disait actuellement Sofia, il était maintenant sûr et certain qu'elle n'avait jamais reçu le hibou qu'il lui avait envoyé et cette idée le faisait légèrement grimacer. Elle avait du s'inquiéter durant ces quelques jours et le pire c'était que c'était pour rien ou pas grand chose. Il n'était pas quelqu'un de particulièrement rancunier, elle l'avai blessé, il s'était senti délaissé ça il ne pourrait pas le nier même s'il ne lui disait en face. Oui, qu'elle ait zappé cette date lui avait fait mal très mal même, mais au final ce n'était pas si grave que cela, il pourrait s'en remettre sans aucun problème non ?! Par ailleurs elle le connaissait assez bien pour savoir qu'il était assez sensible sur ce genre de chose. Il n'avait jamais eu beaucoup de réels amis, alors pour les personnes qui comptaient le plus pour lui, il était en quelque sorte assez exigeant... Oublier un rendez-vous, une date d'anniversaire c'était un peu comme se foutre de lui, le délaisser, l'abandonner.... Si avant son accident c'était déjà quelque chose d'assez difficilement supportable, depuis un an c''était limite invivable, à chaque fois il prenait cela comme une attention pour lui montrer qu'il avait changé, qu'il comptait moins, que maintenant il était trop nul, qu'il ne méritait plus d'avoir des amis. Enfin bref, autant dire que rien que ce hibou avait foutu le doute dans son esprit, qu'une fois encore il avait l'impression de perdre totalement la boule, de ne plus savoir ce qu'il faisait exactement. Si ça se trouve ce fichu animal, il ne l'avait jamais envoyé, peut-être qu'il avait été tellement vexé que sans s'en rendre compte il avait mis la lettre à la poubelle pensant l'envoyer, ou alors peut-être qu'il la retrouverait dans deux-trois jours posée à une endroit inimaginable... dans le frigo, ou un placard par exemple. Histoire de mettre un terme à cette conversation aussi bien embarrassante pour l'un que pour l'autre, il le remercia doucement et avant de totalement fondre à la bouille qu'elle faisait. Elle était si... si belle... si parfaite. Il aurait pu rester des heures rien qu'à la regarder faire tout et n'importe quoi, c'était comme... comme une obsession, comme si elle l'hypnotisait totalement, comme s'il était totalement sous son charme. Matthew n'avait jamais réussi à être partial avec elle et il n'y arriverait jamais c'était sûr et certain, avec elle il était prêt à faire des choses, de très nombreuses choses plus moins glorieuses. A Poudlard, il avait beau être un serdaigle, il avait quand fait avec l'aide de sa "belle" quelques petites choses pas très cool, mais il ne s'était jamais fait prendre. Peut-être parce qu'il était arrivé à avoir un plan qui tenait la route, ou on ne pourrait le soupçonner ? C'est peut-être pour cela aussi que Sofia avait toujours bien aimé l'entrainer dans ses aventures, parce qu'il avait toujours été plus ou moins partant, ce qui pour un serdaigle était assez inattendu non ?! C'est aussi plus ou moins de cette manière qu'il avait connu Blue. Enfin là n'était pas du tout le sujet, c'est fou comme la jeune femme pouvait lui faire perdre totalement la tête, le faire divaguer.

Un très court moment plus tard il était question de la nourriture qu'il avait apporté, il voyait bien qu'elle faisait plus qu'envie à la jeune femme et d'ailleurs ils ne tardèrent pas à attaquer leurs plats. Un petit sourire s'afficha sur le visage du garçon qu'elle dit que Micky avait demandé de ses nouvelles... c'était le genre de chose qui faisait plaisir à entendre. Cela prouvait bien que le cadet Bennett appréciait mister Lorence non ?! Ce qui voulait certainement plus ou moins dire qu'il était cool dans son genre. Tu pourras lui dire qu'il me dise un week-end qu'il aura de libre, on ira faire quelque chose tous les deux, et si tu veux venir, on passera chez moi. Il se tut quelques secondes avant de rajouter avec un petit sourire Ma mère est toujours aussi fan de toi, tu sais. Elle est déçue quand je viens et que tu n'es pas là ! Il préférait ne pas lui dire le reste, bien qu'il se doutait que sa chère et tendre génitrice mettait en quelque sorte la pression à la belle brune dés qu'il avait le malheur de s'éloigner d'elle. Reprenant sur sa dernière, il acquiesça doucement, si chez les serdaigles il était parfois passé pour un extra-terrestre alors qu'il y avait d'autres nés-moldus, pour Sofia chez les Serpy il savait pertinemment que ça avait été pire ! Je peux le comprendre, c'est étrange que depuis tout ce temps, les "autres" ne comprennent pas... je pensais qu'avec les années ce genre d'attitude s'arrêterait, mais visiblement non.... malheureusement. Il soupira doucement, mais bon ressasser le passé n'était pas forcément quelque chose d'excellent.
Et un nouveau sujet tout aussi désagréable fut abordé: celui du travail. Pitié, pourquoi parler de ce supplice quotidien, sérieusement ?! Nara était infect avec lui et il préférait cacher la plupart des choses qui se passaient dans la bureau pour éviter que Sofia n'essaie de tuer l'autre jeune femme. Pourquoi être tombé dans un département où il se faisait clairement chier, au même niveau que ses anciens collègues et avec une femme qui le détestait et détestait en général les nés-moldus. Il était certain que la première qu'elle attendait l'autre-là, c'était de pouvoir le coincer dans un coin et de le tuer. Il avait déjà tenté d'en parler avec plusieurs personnes mais visiblement toutes croyaient qu'il psychotait pour rien. Bah bien sûr, c'était plus simple de remettre ça sur sa paranoïa, n'est-ce pas ?! La jeune femme posa sa main sur la sienne et il lui fait un petit sourire. C'est pas grave... T'inquiètes pas pour moi... ou si, vu comme ça le faisait déprimer. Mais bon, ça il ne voulait pas non plus le dire à Sofia, elle savait qu'il n'allait pas fort, pas la peine de dire à quel point.... Si c'était pour se faire couver en plus !

Et s'il croyait que le pire était passé et bien il se trompait, et lourdement en plus car bientôt la jeune femme lui mit sous le nez une baguette qu'elle avait confisqué ! Elle était folle ! Complètement folle, déraisonnée ! Il tenta tant bien que mal de lui expliquer pourquoi il ne pouvait pas accepter, que c'était trop, que ce n'était pas raisonnable. Il en mourrait pourtant d'envie de recommencer la magie, de savoir qu'il pourrait un minimum se protéger si jamais il se faisait attaquer... mais pour lui il y avait quand même de trop risques, il ne voulait pas blesser quelqu'un si jamais il piquait une crise. On ne savait jamais ce qui pouvait arriver et il ne voulait pas prendre le risque... Déjà que sans baguette, il angoissait assez de s'en prendre à quelqu'un, alors avec une, s'il perdait son self-control, qu'est-ce qui pouvait arriver ?! Rien de penser à quelques éventualités le rendait littéralement malade. Il lui fit un petit sourire lorsqu'elle lui dit qu'il ne lui ferait jamais de mal et répondit par un petit T'es bien la seule à le penser alors So', mais je ne préfère pas prendre le moindre risque. Il n'avait jamais été quelqu'un de violent certes, mais il savait que depuis un an, en cas de panique intense, il ne contrôlait plus trop ce qu'il faisait, il pourrait bien désarmer quelqu'un que le tuer juste parce qu'il se trouvait au mauvais endroit, au moment et que lui serait en pleine de paranoïa. Lorsque sa meilleure amie reprit la parole pour lui dire qu'il était en danger, il grimaça doucement, avant de répondre d'une voix "terne" De toute façon qu'est-ce que tu veux qu'il m'arrive de pire ? Je suis en danger, ils me tueront... tout le monde comprendra qu'au final je n'étais peut-être pas si parano que cela. Il haussa les épaules comme pour clore la discussion. Il savait que ses propos blesseraient peut-être Sofia, mais après tout c'était la vérité. Il ne serait pas une grande perte à présent, mis à part pour ces quelques amis... alors bon. Suite à cela ils purent remanger en silence. Trop en silence. C'était rare qu'ils n'aient rien à se dire, même s'il fallait l'avouer, Matthew n'était pas quelqu'un qui parlait forcément beaucoup... mais depuis quelques temps, il avait cet impression qu'elle n'osait plus lui parler de rien. Des missions qu'elle faisait pour ne pas lui rappeler ce qu'il avait perdu, des garçons vu ce que lui avait fait Lily.... et tout était comme ça. Il avait juste l'impression d'être un morceau de sucre qu'il fallait à tout prix préserver, ne pas casser. Ok, il était devenu légèrement plus sensible et susceptible mais quand même ! Alors ils se contentaient des sujets basiques qui étaient tout sauf passionnant. Tout en se passant une main dans les cheveux il écouta attentivement ce que lui disait son amie, grimaçant au nom d'Elliana. Punaise, celle-là non plus c'était pas un cadeau, loin de là... Bien sûr que tu es trop géniale, elle ne t'arrive et ne t'arrivera jamais à la cheville Sofia. C'est tout ce qu'il avait réussi à dire, mais au moins c'était sincère. Tu sais que tu peux me parler d'autre chose ?! Ça sera peut-être.... pas forcément facile à entendre, mais au moins tu parleras de quelque chose qui te passionne, ou qui te fait plaisir... ça en fera au moins un sur deux. Il se doutait de sa réponse, mais il préférait essayer histoire de décoincer un minimum la situation, ce qui était clair c'est qu'il n'avait pas envie de se battre sur ce sujet-là. Elle ne dirait rien, il n'insisterait pas.

Bientôt, un phénomène étonnant fit son apparition. Les larmes sur le visage de sa meilleure amie. Il la regarda pendant quelques secondes sans rien comprendre. Il avait dit quelque qu'il ne fallait pas ?! Pourtant il ne lui semblait rien avoir dit de cruel, rien qui puisse la mettre dans cet état ce qui voulait qu'il y avait autre, mais quoi ?! A présent plus inquiet qu'autre chose, il prit la main de la jeune femme et alla même jusqu'à se lever pour la prendre dans ses bras et lui essuyer tendrement les larmes qui coulaient sur le visage de la belle brune. Il ne comprenait pas de quoi elle s'excusait, ou elle voulait en venir. Se racheter, mais pour quoi ? Pourquoi elle s'en voulait ? Pourquoi elle le priait de ne las la détester... Fronçant doucement les sourcils, le jeune homme était de plus en plus confus sur la situation. Il fallait qu'il la réconforte, mais elle le prenait au dépourvu, il n'y avait qu'une seule et unique chose qui lui avait pourri la vie.... et elle n'y était pour rien. Lui déposant un petit baiser sur la joue, il lui souffla doucement à l"oreille So'.... Dis pas ça, et tu sais très bien que je ne pourrais jamais te détester, je tiens trop à ça pour toi. Enfin du moins pour le moment il pensait cela sincèrement.... Et ne soit pas stupide, tu ne pourris pas vie, au contraire, tu fais des personnes qui me l'embellissent et me font tenir.... Sofia, que je sache c'est pas toi qui les a fait évader, n'est-ce pas ?! Alors..; qu'est-ce qui te prend ?! Tu n'as pas à te racheter. Pour rien.... Il se tut quelques secondes avant de rajouter Vraiment, je ne comprends pas... Explique moi... s'il te plaît... Tout cela le dépassait complètement. Légèrement anxieux à l'idée d'entendre quelque chose de franchement immonde, il se mordilla doucement un ongle nerveusement, mais resta quand même près de sa meilleure amie en cas de besoin.

” I love you like a love song ”

"Je t'interdis de dire que tu n'es rien que c'est pas grave si il t'arrive quelque chose ! Tu n'as pas le droit de penser comme ça ! Je ne veux pas avoir à imaginer ma vie sans toi, Lena ou Micky ou O... ou.... ou tous les autres !" La fin de ma phrase était tellement étrange, je venais de me rendre compte que je tenais à la relation que j'entretenais avec Oliver bien plus que je ne pensais. Ce qui en soit n'était pas du tout une bonne chose. Au mieux notre petite idylle durerait durant ces deux mois de vacances, au pire, elle finirait bien vite. Je ne devais pas me voir à long terme avec lui, et il fallait absolument que je sache ses idées de mon esprit. Il n'y avait rien de sérieux entre nous, et il n'y aurait rien de sérieux entre nous ! C'était le mieux vraiment. Je risquais gros, et lui aussi. Un renvoie probablement ce qui n'était pas au mieux si il voulait trouver un job après ! Surtout qu'Oliver aurait fait un excellent Auror malgré son coté farceur. Il était doué, excellent en sortilège, et courageux. Je ne savourais plus ce délicieux chinois, entre les paroles tristes de mon Matthew, et ma culpabilité qui grandissait de minutes en minutes, je ne me sentais vraiment pas bien. A tel point que j'en vains à pleurer devant lui sans savoir le contrôler. Revivre tout ça dans ma tête, avoir la même douleur qui me déchirait le coeur en le revoyant dans sa position au sol, en sang, torturé, douloureux. J'aurais du être à sa place. J'aurais dû... j'aurais dû agir en vraie amie, et pas en égoïste, je n'avais pas le droit de me dire que Matthew pouvait bien prendre ma place pour une nuit que ça ne le gênerait pas. Et Drew qui m'accordait tout et rien pour me récupérer. Je n'aurais jamais dû... jamais. Si seulement il pouvait le comprendre sans que j'ai à le dire mais visiblement ce n'était pas le cas. Comme à son habitude Matt était d'une douceur infinie à me câliner alors que je ne le méritais absolument pas. Je reniflais alors que mes yeux étaient absolument rouges, ainsi que mon nez qui était gonflé à force de renifler et de pleurer. En gros j'étais affreuse à voir. Pour Nara et Elliana c'était quotidiennement que j'étais affreuse à voir, j'imaginais déjà leurs commentaires résonnant dans ma tête. Je faisais la forte tête mais tout me blessait. Baissant la tête, je sortis de ses bras réconfortant pour marcher un peu dans la pièce. Il voulait que je lui explique, c'était probablement la chose la plus difficile de ma jeune vie. Avouer que j'avais détruit la sienne...

Marchant devant lui comme une lionne en cage, torturant mes doigts avant de croiser mes bras. Je m'arrêtais 2 minutes afin de le fixer. "Promets moi juste... juste de ne rien dire avant que je ne finisse...." Je savais que c'était quasiment impossible pour lui, mais j'avais besoin de tout cracher en un seul morceau pour ne pas m'étouffer dans ma culpabilité, et dans ma rage envers moi-même. "C'est ma faute tout ce qui t'arrive. Si... si je le sais n'essayes pas de dire non. C'est entièrement ma faute. Je devais travailler le soir là. Je devais bosser... pas toi. Mais Lena m'a supplié de venir avec elle à une soirée. Je me suis dit que ce n'était pas grave, que tu pouvais bien me rendre se service. Que j'échangerai un autre jour en revanche. C'était juste... c'était juste pour une soirée. C'était juste trois échappés... Je ne les pensais pas dangeureux, je ne pensais pas qu'ils.... qu'ils seraient si dangereux. Je ne pensais pas détruire ta vie entière. Je suis restée à l'hôpital après t'avoir trouvé, priant n'importe qui pour te sauver. Proposant même aux étoiles de prendre mon coeur pour le tien. Peu m'importait, je me sentais tellement mal, je ne sens toujours tellement mal. Je voudrais revenir en arrière et y aller à ta place, je voudrais tellement..." J'essuyais mon visage plein de larmes avec difficulté avant de ravaler un sanglot pour le regarder, marchant vers lui. "Je voudrais tellement tout changé. Je sais pas comment faire. J'aimerai.... j'aimerai tellement. Je... Je suis... je suis si désolée Matthew...." Au fond... tout ça c'était arrivé par pure paresse, par égoïsme, j'étais peut être une vraie serpentard au fond. Je venais de prouver que je pouvais être manipulatrice, menteuse, égoïste et ravageuse. Je venais de prouver que j'étais exactement comme ceux que j'avais haïs depuis tellement de temps. "Pardonnes moi..." J'avais enfin tout dit. Si seulement il pouvait comprendre que je m'en voulais vraiment de tout ça. Je gardais la tête basse et les bras croisés. Voilà... j'avais avoué mon gros secret. J'avais tellement peur des conséquences maintenant. "Je veux pas te perdre..." Je le murmurais doucement mais assez fort pour qu'il entende, je n'osais même pas le regarder.

Matthew soupira doucement aux nouvelles paroles de Sofia. Comment est-ce qu'il arriverait à lui faire comprendre qu'il n'était plus grand chose... que... qu'il en pouvait de cette situation ?! Il n'en savait rien, et il n'avait même pas envie de se battre pour tenter de lui mettre cette hypothèse dans la tête. Elle ne pouvait pas comprendre comment est-ce qu'il sentait, alors à quoi bon ?! Se passant une main dans les cheveux, le garçon ne tarda pas à répliquer Roh, arrête Sofia, tu sais très bien que c'est la vérité et que je ne serais regretté que par quelques personnes. Il se tut quelques secondes, avant de lever un sourcil, comme si la fin de phrase de la jeune femme venait de lui monter à l'esprit. Tous les autres ?! Depuis quand tu dis tous les autres ?! Qu'est-ce que tu me caches ?! Paranoïa, peut-être bien, mais ce tous les autres ressemblait fort à un rattrapage, et puis, Matthew connaissait assez bien Sofia pour savoir pertinemment qu'elle n'était pas du genre à s'attacher à des tas de gens comme ça, que son cercle de "vrais" amis était quand même assez restreint... Cela voulait tout dire non ?! Avec un regard las, qui voulait dire "quand est-ce que t'arrêteras de me prendre pour un con", le jeune homme ne préféra pas reprendre la parole. A quoi bon de toute manière, vu que quoiqu'il dise, Sofia le contredisait et qu'en plus elle lui cachait des choses. Des fois il se demandait vraiment, si elle prenait réellement au sérieux leur amitié, ou si au final, au fil des ans elle s'était lassée de lui et qu'elle tentait de le faire partir en douceur. Finalement, cette sorte de rancœur s'envola presque instantanément lorsqu'il la vie se mettre à pleurer. Qu'est-ce qu'il avait encore pu dire pour la mettre dans cet état ? Qu'est-ce qu'elle avait ?! Il ne comprenait strictement rien à ce qu'elle voulait lui dire, en même temps c'était aussi clair... qu'un être normal pouvait voir un sombral. Inquiet, l'ex auror était allé la prendre dans ses bras pour tenter de la réconforter, tout en essayant de savoir ce qu'elle avait. Le problème avec Sofia c'est qu'elle était têtue. Très têtue même, comme une mule... alors si elle ne voulait pas lui cracher le morceau, et bien il ne saurait jamais pourquoi il devait lui en vouloir... Et vu que la professeur s'était finalement extrait de ses bras pour aller marcher dans la pièce. Ça, ce n'était pas vraiment bon signe... Soudain, miracle ! Bennett reprit la parole, lui disant de ne pas la couper avant qu'elle finisse, il acquiesça d'un air peu convaincu mais grogna doucement un petit Si tu veux... Lui aimait poser les questions au fur et à mesure, histoire de pouvoir se faire l'idée la plus claire de la situation, de ne rien oublier... pour qu'une sorte de schéma se dresse dans son cerveau et qu'il puisse analyser toutes les situations et les recours possibles. Sofia commença alors son monologue. Comment ça pouvait être de sa faute tout ce qui lui arrivé ?! Il fallait qu'elle arrête avec ce refrain, il allait devoir lui répéter combien de fois que non.... Quoique... Elle expliquait maintenant que ce soit-là, elle devait travailler alors que lui était de repos. Bien qu'il l'écoutait son regard c'était posé dans le vide. Il n'aurait jamais dû être-là ce soir-là... ça aurait dû être elle à sa place. C'était.. fou à entendre. Il ne savait même pas s'il était plus en colère qu'elle ne lui ait pas parlé de cet échange avant de le dire à Drew -parce que de toute manière il aurait accepté si elle lui avait dit de vive voix-, ou si dans un sens cela le rassuré qu'il ne lui soit pas arrivé la même chose... ou si il était déçu et trahi qu'elle lui dise cela maintenant... C'était sûrement un peu des trois réunis. C'était sûrement, comme à chaque fois qu'on évoquait cette nuit, il était perdu, perdait pied, et ne savait plus trop quoi penser, quoi ressentir... ou plutôt si ressentir, il arrivait encore à se rappeler les douleurs infligées par les sorts, par sa plaie. Pendant ce temps-là, la jeune femme continuait de discuter lui disant qu'elle ne pensait que les évadés n'étaient pas dangereux. Là, c'était presque du foutage de gueule. S'ils étaient à saint mangouste, classés comme "fous" c'est qu'ils avaient un potentiellement dangereux, mais visiblement la soirée de la jeune femme lui avait fait oublier ce point-là. Elle s'enfonçait en disant cela, et elle continua en disant qu'elle était restée à l'hôpital... et bien encore heureux ! Tout comme le fait qu'elle se sente mal. Il la laissa cependant finir toujours sans dire... d'ailleurs qu'est-ce qu'il pouvait bien dire ?! Il n'était même pas certain de ce qu'il ressentait à ce moment-là, il n'arrivait à plus rien discerner... Oui, il était en colère mais au final c'était peut-être un mal pour un bien que ce soit tombé sur lui et pas sur Bennett... Il l'aimait trop pour souhaiter échanger leur place, mais il est vrai que s'ils avaient pu revenir en arrière, il se débrouillerait pour que rien que de tout cela n'arrive. Depuis tout à l'heure, il ne l'avait toujours pas regardé de nouveau. Il laissa passer peut-être une minute, ou même deux ou trois avant de reprendre la parole doucement. Il était calme mais terriblement touché, blessé et affecté par ce qu'elle venait de dire. Normal en somme. D'accord. Ce n'était pas une réponse, mais au moins il avait prononcé un mot. Au moins, ils ont pas perdu un professeur... Non ce n'était toujours pas convainquant, mais il n'arrivait à rien dire d'autres. Finalement, il posa son regard sur la jeune femme avant de dire C'est comme ça, on ne peut plus rien changer. On ne sait pas ce qui se serait passé si ça avait été toi. Ils auraient pu te tuer, t'aurais pu survivre sans rien avoir... Qui sait ?! Pourquoi tu ne me l'as dit plus tôt ? La réponse était logique, parce qu'elle avait eu peur de le perdre. Génial. La vérité, c'est qu'elle n'avait même pas eu le cran jusque là de tout lui avouer... et ça se disait sa meilleure amie. Il se passa une main dans les cheveux. Tu ferais mieux de vivre ta vie et d'en profiter... ça ne sert à rien que tu te la pourrisses. Une vie de foutue, ça suffit non ?! Non, il ne lui avait pas dit qu'il lui pardonnait parce qu'il lui fallait du temps pour cela. Oui, il était toujours extrêmement fâché, vexé. Mais il n'était pas parti, il lui avait répondu sans s'énerver. Bref, elle avait eu ce qu'elle voulait, il ne l'avait pas abandonné.

Il se sentait si... en fait il n'y avait certainement même pas de mots pour décrire ce qu'il ressentait exactement, c'était bien trop étrange. Bien trop dur. Elle l'avait blessé de lui cacher cela, mais surtout de remuer des souvenirs... Maintenant, il essayait de s'imaginer si c'était elle qui avait été à sa place ce qui aurait pu se passer. C'était certes inutile, mais il n'y pouvait rien, il n'arrivait pas à arrêter d'y songer. Au lieu de réagir, de partir, de s'énerver ou de se taper une crise de nerf comme aurait pu le faire une personne normale, lui ne faisait rien. Il n'y avait presque pas eu de réactions, il avait juste dit quelques phrases et c'était tout. Il était dévasté par cette annonce, c'était bien ça, Sofia visait juste... Il avait besoin de réponses, de comprendre pourquoi elle lui disait cela que maintenant... levant de nouveau les yeux vers elle lorsqu'elle reprit la parole, il fut assez surpris de la voir s'énerver. Mais même là, le visage du garçon restait quasi inexpressif, Il n'arrivait pas à la comprendre, il avait beau essayer, il n'y arriver pas... Si elle avait tellement honte, elle aurait dû lui dire avant de façon à se soulager non ?! C'était... confus, toujours et encore... même plus que quelques minutes auparavant et le fait que la belle brune s'excite autour de lui n'arrangeait bien au contraire. Plus elle "explosait", plus il se renfermait. Elle arriva même à lui sortir deux ou trois compliments qui d'habitude aurait eu le don de le faire rougir mais là... cela le perturba encore plus. Finalement, après quelques secondes de silence, il arriva à reprendre la parole, toujours calmement, d'une voix quasi monotone, las Je suis désolé, je ne comprends pas... Comment tu as pu croire que je me mettrais en colère alors que ta vie est sauve ?! Comment tu as pu me cacher ça ?! je... ta culpabilité... devait te ronger... pourquoi t'as rien dit ?! Certes, elle venait de lui répondre à cette question, mais il était trop perdu, confus, perturbé et tout ce que l'on veut pour faire la part des choses. Il trouvait que ce qu'elle venait de dire n'était pas réellement une réponse, ou du moins ça ne répondait pas à ce qu'il souhaitait entendre. Il se passa une main dans les cheveux ne prenant même pas la peine de répondre au doux et craquant, prenant ça pour une façon d'être amadoué. Il connaissait Sofia assez bien pour savoir qu'elle était la reine des manipulatrice et aussi triste que cela pouvait être parfois, elle utilisait même de ce "don" avec lui pour mieux arriver à ses fins. Elle savait qu'il ne pouvait lui refuser que peu de choses, alors, il est vrai qu'elle avait raison de ne pas s'en priver. Quoiqu'il en soit, aujourd'hui encore c'était elle qui était énervée et lui d'un calme quais olympien alors que cela aurait dû être le contraire. Les secondes passaient, et Sofia continuait de s'exciter en marchant de long en large et en travers de son appartement ! Fermant les yeux, il soupira doucement, essayant de remettre ses pensées en place, essayant de comprendre ce qui était en train de se passer, que tout ce qui venait d'être dit était vraiment réel. Malheureusement, pour lui elle se mit à parler de nouveau, il sortit ses pensées. Et voilà qu'elle en remettait une couche, et elle ne tarda pas à se mettre dans son dos, l'obligeant à avoir une position pas très confortable. What. What. What ???? C'était quoi cette histoire qu'elle se laissait draguer par un élève ? Qui osait draguer sa Sofia ?! Quant à Drew et Elliana cela ne l'étonnait même pas. Plus elle parlait, plus il avait l'impression de se prendre de mauvaises nouvelles en pleine têtes, l'affectant à chaque fois un peu plus. Il aurait voulu la harceler de questions sur cet élève, elle avait réussi à remuer en lui un sentiment de jalousie assez extrême. Il détestait lorsque des hommes s'approchaient de sa meilleure amie, de la femme qu'il aimait en temps normal, mais là, savoir que c'était un élève et qu'elle risquait son poste il trouvait cela complètement fou et tordu. Là encore il n'avait pas réussi à sortir un mot, on mettra cela sous le compte du choc. Il fallait qu'elle s'arrête de parler... maintenant. Il fallait qu'elle comprenne qu'il fallait qu'elle se taise, qu'elle me ménage une miette avant qu'il ne pète un câble -ce qui d'ailleurs était sur le point de se produire-. Après le calme, la tempête disait-on... mais pour l'instant il restait toujours sans réaction à un tel point que Sofia lui demandait de faire quelque chose, mais ça lui était impossible. Il était comme... comme perdu, totalement ailleurs. Elle l'avait comme achevé une nouvelle fois. Et... elle continuait encore et encore... et là, elle touchait de plus en plus des sujets sensibles. Trop compter pour elle ?! Lily lui faire du mal ?! Une de ses sœurs lui dire de telles choses... c'était fou complètement fou. Il avait l'impression de péter un câble, que sa tête allait exploser. D'ailleurs lorsqu'elle eut finit de parler, il en était venu à mettre ses mains sur ses oreilles, malgré cela les mots de la jeune Bennett lui pénétraient encore et toujours dans la tête, comme des poignards lacérants. Elle l'aimait. Elle l'aimait, voilà la vérité, elle l'aimait comme lui l'aimait. C'était... il n'arrivait à s'y faire... surtout après tour ce qu'elle avait dit. Lily. Sa sœur. Elles avaient toutes deux essayaient de les séparer, mais il arrivait quand même à leur trouver des excuses. Lily avait toujours été quelqu'un de très jaloux et possessif. Il était SON petit mai à l'époque et elle savait pertinemment à quel point lui tenait à Sofia, elle avait juste eu peur... De plus La belle brune n'avait jamais été des plus délicates et gentilles avec Lily... Quant à sa sœur, même s'il ignorait laquelle c'était, il savait que c'était pour le protéger. Il était le plus jeune de la famille, sûrement le plus renfermé, avec un caractère pas forcément très compatible avec celui de Sofia, alors elle s'était inquiétée qu'il souffre à cause d'elle. Mais est-ce qu'elle pouvait le comprendre ?! Certainement oui... maintenant c'était à lui de répondre... mais il était perdu, chaque seconde un peu plus, chaque fois qu'il essayait d'y songer tout s’emmêlait. Il s'était finalement levé, très doucement et la regardait bizarrement, les larmes presque aux yeux, mais également au bord d'une crise de nef, de panique ou qu'importe ce que c'était... Le résultat final c'est que ça serait mauvais pour lui... se passant une main dans les cheveux il ne tarda à répliquer. Ma mère t'aime beaucoup. Ce n'était une réponse, juste une façon de la réconforter.. Je... Je sais pas quoi dire. Tout était si confus. Il aurait fallu qu'il réponde sur chaque point mais c'était... trop compliqué Je suis désolé pour ce que t'as fait Lily... mais tu n'étais pas tendre avec elle, vrai ?! Et ils s'aimaient, elle avait beau l'avoir largué comme une merde, les quelques années qu'ils avaient vécu ensemble, il était certain des sentiments de sa petite à son égard. elle a risqué gros en sortant avec moi, vis à vis de sa famille, et tu le sais aussi bien que moi... quant à ma sœur... si ton frère aimait une fille et que cette fille avait l'air d'aimer aussi ton frère, mais que le courant ne passait pas entre vous deux et que tu jugeais que leurs deux caractères n'étaient pas compatible, tu réagirais comment hein ?! En quelques sorte il lui avait dit qu'il l'aimait, là il n'était pas en état de lui dire clairement "oui moi aussi je t'aime". D'ailleurs, lorsqu'elle avança d'un pas vers lui, il recula les larmes aux yeux. Avec tout cela il avait finit par perdre son sang froid, son calme et tout ce qu'on voulait. Maintenant, le moindre mot de travers risquait de lui coûter une crise...

Avoir peur de lui dire ?! Sincèrement, ce sentiment-là le dépassait totalement. Comment pouvait-elle avoir peur de lui dire ?! Il n'était pas violent, il n'était pas du genre à s'emporter pour un rien -quoique maintenant si, un peu plus mais ce n'était pas vraiment de sa faute-. Et puis, il l'aimait tellement, au pire il aurait été blessé, il aurait de la peine, ça c'était certain, mais il aurait su la vérité, Sofia n'aurait jamais dû lui cacher. Jamais. A croire qu'elle n'avait pas confiance en lui, en ses jugements, en sa compréhension de la situation... c'était sûrement ça, elle n'avait plus assez confiance depuis un an. Elle lui cachait tellement de choses... C'était confus. Beaucoup trop confus. Il avait l'impression que tout tournait dans sa tête, lui collant par la même occasion une sacrée migraine. Une seule question, un seul mot même lui venait à l'esprit "pourquoi". A chaque fois, les réponses de la jeune femme ne lui convenaient gère, ça ne ressemblait pas à Sofia d'éluder autant la vérité... avec d'autres lui, vu qu'elle pouvait être manipulatrice mais avec lui non... ce n'était pas possible. Elle n'était pas comme cela, pas avec lui; du moins c'est ce qu'il croyait jusqu'à il y a peu. Déglutissant difficilement, il savait qu'il fallait qu'il réponde quelque chose et si possible assez rapidement Je... D'accord Il avait préféré capituler. Pas besoin d'en remettre une couche, il n'était pas en état, pas du tout même. Finalement, bientôt, il arriva à sortir quelques mots plus... moins dramatiques disons. Oui sa mère adorait Sofia, c'était certainement le seul point positif qui sortirait de la conversation actuelle d'ailleurs... parce que la belle brune avait aussi causé de Lily et d'une de ses certains. Même avec le temps qui avait passé il n'aimait pas que l'on dise du mal de son ex petite amie... Lily... c'était Lily, elle était adorable, elle l'avait réellement rendu heureux, elle avait ris des "risques" en se mettant en couple avec lui. Et puis, elle était belle et très intelligente, elle était connue, très populaire à Poudlard et parmi tous c'est quand même lui qu'elle avait choisi alors qu'elle des dizaines de garçons à ses pieds... elle avait toujours été fidèle, toujours présente... Non. On ne pouvait pas dire du mal de miss Carter. Pas devant lui du moins. Il se passa rapidement une main dans les cheveux pendant que Sofia reprenait la parole sur Lily justement; les deux meilleurs amis se regardèrent pendant quelques secondes dans les yeux avant que le garçon préfère fixer de nouveau le sol. L'écoutant parler, par moment il ne pouvait s'empêcher de faire de très légère grimace... jusqu'au moment où elle dit clairement qu'il était la seule chose qu'elle désirait depuis des années. Whow. Whow. Whow. Temps mort. Il fallait qu'elle se calme, qu'elle aille plus doucement, Matthew était déjà assez déboussolé comme cela sans qu'en plus on en rajoute une couche. Lorsqu'elle se tut, il la regarda quelque instant totalement silencieux. Elle l'aimait, mais elle avait été heureuse le jour où Lily avait rompu avec lui, le jour où pour lui la seule chose qui le faisait tenir, espérer pouvoir aller mieux était partie... Il ne savait pas s'il devait en être flatté ou bien être en colère. Comment avait-elle pu être heureuse ce jour-là, alors qu'il avait eu l'impression de tomber trente six pieds sous terre, encore plus bas qu'il n'était déjà ?! Ce n'est pas de sa faute si elle était belle, intelligente et agréable à vivre, si tout le monde l'appréciait. Tu l'as toujours mal jugé Sofia... et elle aussi ne te comprenait pas. Il se tut quelques secondes le temps de se mordiller doucement les lèvres et finit par reprendre, d'un ton beaucoup plus détaché comme s'il était déjà ailleurs Au final, c'est toi qui a eu ce que tu voulais. Elle n'est plus dans ma vie, et si tu le souhaites, je peux être tout à toi... mais ce que tu as l'air d'oublier là-dedans c'est que ce jour qui un des plus beaux pour toi, a signé la fin de l'espérance pour moi. C'est sûr, il y a de quoi s'en réjouir. C'était peut-être un peu cruel ce qu'il venait de dire-là, pourtant au final c'était la vérité, c'était ce qu'il ressentait. C'est peut-être pour cela que je pensais qu'à elle, parce que j'en avais besoin, parce que croire qu'elle reviendrait, qu'elle comprendrait était la seule chose, enfin une des seules choses qui permettait de ne pas me foutre en l'air... et si je ne l'ai pas fait, c'est en parti pour toi. Il n'y avait rien à ajouter d'autres. Cela voulait tout dire. Du moins, il fallait espérer qu'elle comprendrait, qu'elle arriverait à lire entre les lignes d'un Matthew complètement confus qui n'était pas forcément des plus limpides. C'est alors qu'il était en pleine confusion, au point de craquer totalement qu'elle se leva et voulut l'approcher, ne comprenant visiblement pas que ce n'était pas le bon moment. Elle fit un bas vers lui, lui recula d'un pas. Et elle reprit la parole, une nouvelle fois le regard du garçon se perdit totalement dans la vide, cependant il écoutait comme il le pouvait tout ce qu'elle disait, comme si au monde il n'y avait plus que la voix, et lui. Il ne l'avait même pas vu approcher. Elle avait parlé, elle lui avait des choses qu'il ne pensait jamais entendre, surtout venant d'elle. Avec les secondes, des larmes s'étaient accumulées au coin de ses yeux, et lorsqu'elle l'embrassa ce fut comme une décharge électrique. Il n'avait même pas pu répondre à tout ce qu'elle lui avait dit. Première réaction qu'il eut, lui caresser doucement la joue avant de prolonger de quelques secondes le baiser; de se reculer de quelques pas.Je t'aime Sofia. Voilà, il l'avait dit, mais c'était loin d'être libérateur, au contraire, il se sentait encore plus oppressé. Mais... mais.. il vont te faire du mal, et j'ne veux pas... Je veux pas courir ce risque. Ils sont partout.... Ils. plus les mots défilaient, plus il parlait doucement. Incompréhensible au vue de la discussion certainement, mais il était parti dans un de ses délires paranoïaque.

Est-ce qu'il était naïf au point de ne pas voir à quel point Lily pouvait être malsaine et machiavélique par moment ? Non. Il savait pertinemment que son ex petite amie avait des tords, sûrement beaucoup de tords, mais contrairement à Sofia, il voyait aussi ses nombreuses qualités. Matthew essaya d'une manière assez maladroite il faut bien l'avouer de tenter de lui faire comprendre à sa meilleure qu'elle n'était au final pas aussi mauvaise que cela... Lily avait toujours tout eu pour elle, elle aurait pu choisir à peu près n'importe quel garçon chez les serpentards, mais c'est lui qu'elle avait choisi à ses risques et périls, et c'est surtout cela qu'il voyait. Le plus dur pour lui fut certainement d'entendre que leur séparation avait était le plus beau jour de sa vie.... C'était, horrible de dire cela. Surtout comme il l'aimait, il était totalement fou d'elle, est-ce qu'elle comprenait au moins à quel point cela pouvait faire mal ? Histoire de bien lui faire comprendre la situation, l'ex serdaigle rajouta même que sans Lily, il aurait voulu se foutre en l'air, mais qu'il ne l'avait pas fait pour Sofia -et pour sa famille-, parce que c'était injuste pour eux... Mais au final, en un an la situation n'avait guère changé, il en était toujours au moins, toujours sans baguette, avec un métier qui l'emmerdait profondément, et il fallait qu'il se fasse une raison rien ne serait jamais plus comme avant pour lui. Même s'il faisait des progrès jamais il ne retrouverait toute sa tête, et pour lui c'était assez affreux comme sensation... Tout comme il ne retrouverait jamais sa Lily. Est-ce qu'elle pouvait comprendre qu'être les aurors était un peu toute sa vie, et que même cela il pouvait y dire byebye pendant encore longtemps. Pourquoi se battre pour tenter de surmonter tout cela, quand il n'y avait plus d'espoir.... Pour ses amis. Parce qu'il ne voulait pas faire de peine à Sofia certainement.. Parce qu'il ne voulait pas qu'elle soit malheureuse à cause de lui, alors qu'au final c'était elle la cause de ce qu'il était devenu.
Et puis soudain, alors qu'il était déjà un peu perdu, Sofia s'était avancée et l'avait embrassé, le prenant totalement au dépourvu. Finalement, il avait prolongé le baiser se rendant compte par la même occasion qu'il avait attendu ça depuis longtemps... Il savait au fond de lui qu'il avait toujours ressenti quelque chose de plus fort que de l'amitié pour la belle brune mais jamais il n'aurait pensé que cela pourrait être réciproque. Déjà troublé, la seule chose qu'il trouva à faire fut de reculer, de lui dire qu'il l'aimait avant de raconter des choses qui n'avaient vraiment aucun rapport avec la situation, sauf peut-être pour lui. Sofia aurait dû s'en douter qu'en quelques minutes, toutes les informations qu'il avait reçu allait trop le troubler, lui faire péter un boulon. La demoiselle lui prit le visage entre les mains avant de reprendre la parole. Non. Non. Non. Elle avait tord ! Ils ne s'en foutaient pas, elle allait être en danger, à cause de lui. Il la laissa l’entraîner jusque sur le lit où ils s'assirent, et lorsqu'elle se tut, il la regarda quelques secondes sans trop savoir quoi répondre... C'était beaucoup trop confus dans sa tête. Toutes les informations se mélangeaient, alors, comme les mots ne suffiraient certainement pas à tout expliquer, il prit l"initiative de l'embrasser tendrement, avant de l'enlacer doucement et de lui souffler finalement simplement à l'oreille Merci. C'était sûrement la seule qui l'aimerait quoi qui se passe, mais au final cela suffisait. Les autres, Sofia avait raison, il devait s'en foutre. Tu feras quand même attention à toi So'. Quoiqu'elle dise, il avait peur pour elle. Il n'était pas certain que c'était bon d'être aussi positif; Si des gens voulaient leur pourrir la vie, alors ils le feraient et sans scrupule... et l'un comme l'autre le savait pertinemment. Ils passèrent finalement la soirée ensemble juste dans les bras l'un de l'autre... et c'était rudement bon.