« Décrire ma mère ? Mais... vous êtes sûrs qu'elle ne sera pas au courant de ce que j'ai dit, hein ? Parce que je ne veux pas avoir de problèmes, moi. C'est quand même la directrice de ma maison, vous voyez. Et croyez moi, être son fils ne veut pas dire que j'aurai des traitements de faveurs, au contraire... Enfin, si vous y tenez. Le premier terme qui me vient à l'esprit, c'est autoritaire. Ma mère, c'est le genre de femme forte, froide et autoritaire. Elle m'impressionne, en fait. Je pense pas que quelqu'un ait le pouvoir de la briser, même pas mon père. Au contraire, je crois qu'il vaut mieux être dans son camp parce que subir ses foudres n'a rien d'excitant. Elle peut être manipulatrice quand elle veut, d'autant plus qu'elle montre rarement ses sentiments. Elle est très pointilleuse sur les règles et impatiente aussi. Vaut mieux l'écouter et suivre ses conseils que de la jouer à l'envers. Ma mère, elle doit avoir des yeux partout parce qu'elle sait tout. Je déteste son côté hautain en cours et la façon dont elle se comporte. Franchement, parfois je me retiens pour ne pas lui dire ma façon de penser, mais je sais que la grande gagnante dans ce combat, ce serait elle. En plus, elle est têtue, elle pense toujours avoir raison. C'est chiant. Sinon, elle est maniaque genre une fois, elle a interrompu un cours parce qu'elle trouvait que la salle était mal rangée. Je crois que c'est un tic, ou un toc, je sais jamais la différence. Parfois, je me demande comment mon père a pu l'épouser, ils sont tellement différents. Avec mon père, je peux parler de tout, avec elle, c'est plus compliqué... Elle me met la pression. Que je sois dans sa maison n'a pas forcément été une bonne chose, croyez moi. Elle veut toujours que sa maison soit la meilleure car à travers ça, c'est elle qu'on récompense. Et pour cela, la première victime, c'est moi. J'ai l'impression d'étouffer. Elle me pousse à être le meilleur, le plus studieux, l'élève parfait quoi. Et moi, je ne peux pas échouer. Vous pouvez rire, mais je veux être à la hauteur des intentions de ma mère. Je pense que si elle me pousse à l'excellence, c'est pour mon bien. »

James Melvin Hallorhan, 16 ans.

« Comment ça son histoire ? Je dois faire une biographie ? Ah d'accord. Bon bah Elliana Zophia Hallorhan, en l'occurence ma mère, est née le 15 décembre 1971 à Londres. Elle est fille unique, sang-pur. Oui, elle a bien 41 ans. Je sais, ça ne se voit pas. C'est une belle femme. Drôle de dire ça de sa mère, mais bon c'est le cas. C'est sans doute comme ça qu'elle a fait tourner la tête de mon père parce que bon, on peut pas dire qu'ils sont au point niveau similitudes. D'ailleurs, parfois, je crois qu'il est jaloux quand il voit qu'elle joue de son charme avec d'autres hommes. Mais bon, ma mère, elle est fidèle. Enfin je pense. Bref, je sais qu'enfant, elle a toujours obtenu ce qu'elle voulait. Une enfant gâtée quoi. C'est marrant qu'avec moi, ce ne soit pas le cas. Enfin, je dis pas que je ne suis pas gâtée, mais mes parents m'ont toujours dit que lorsque je voulais quelque chose, il fallait que je le mérite. À Hogwarts, elle était populaire, du moins autant qu'un Serpentard puisse l'être et je pense que malgré qu'elle m'affirme le contraire, elle devait être capricieuse. En tout cas, je suis sûr qu'elle était au coeur de beaucoup de rumeurs. En plus, elle était sous-préfète puis préfète alors vous imaginez bien pourquoi elle me pousse à faire pareil... Normalement, il était prévu qu'elle fasse une grande carrière d'Auror, mais elle a préféré s'orienter vers la divination. Drôle de choix, ouais. Son troisième oeil a du l'appeler. Je pense pas que ce soit les feuilles de thé, elle déteste le thé. *rire* Restons sérieux, s'il vous plait. Elle a eu la chance d'avoir des parents qui ont accepté ses choix. Je ne pense pas que ma mère approuverait si je choisissais de devenir vendeur de balais au chemin de Traverse. Quoique, ce serait marrant de voir sa réaction. Bref, je ne sais plus en quelle année elle a rencontré mon père, Théodore Anthony Hallorhan, mais le principal c'est qu'ils se soient rencontrés. Je crois que c'est lors d'un brunch dans la famille parce que mon père était un ami de mon grand père paternel. Ça a été le coup de foudre entre eux, malgré la différence d'âge et de caractère surtout. Ouais, mon père a douze ans de plus que ma mère. Ah oui, ils n'étaient pas issus de la même maison non plus. Un Gryffondor avec une Serpentarde, il y a de quoi rire. Bref, ils se sont mariés en 1995 et il m'ont eu en 1996 alors que ma mère avait 25 ans et mon père, euh, 37 ans. Je peux dire que je suis fils unique parce que bon, ils sont vieux maintenant quoi. Il y a peu de chance qu'ils aient un autre enfant. Mon père est professeur de la magie depuis 1992, ah oui voilà c'est l'année de leur rencontre. C'est en partie pour cette raison que ma mère a intégré l'école comme professeur de divination l'année suivante, à l'âge de 22 ans ou 23. Vous avez qu'à faire le calcul. Du coup, moi, j'ai été confié à mes grands parents pendant que mes chers parents enseignaient à Hogwarts. Je sais pas trop ce qui s'est passé là-bas, j'y étais pas, vous voyez. Ah si, mon père a été nommé directeur de Gryffondor et ma mère directrice de Serpentard. Il y a donc eu une espèce de compétition entre les deux pour savoir qu'elle était la meilleure des maisons, mais rien de catastrophique. En ce moment, je suis en sixième année et je peux vous dire que c'est pas la même chose. Ils se sont séparés depuis quelques temps et bon, ils sont quand même collègues alors vous imaginez la tension. Ils se comportent un peu en gamin tout les deux. Plutôt que d'avoir une conversation sérieuse en tête à tête, et bah mes parents préfèrent se pourrir la vie au quotidien. Genre un jour, mon père a glissé une poudre explosive dans le café de ma mère, un matin alors qu'elle prenait son petit-déjeuner dans la Grande Salle et paf explosion de café devant tout le monde, les professeurs comme les élèves. Bien sûr, ma mère n'est pas mieux. Pour se venger, elle a lâché dans la classe d'histoire de la magie une flopée de rats en plein cours alors que mon père en a la phobie. Du coup, mon père a caché des araignées dans ses livres de cours. Il paraît qu'elle était hystérique quand elle a vu ça. Bref, vous voyez le genre. Et bien sûr, toujours en public, c'est plus marrant. Il y a pas un jour où ils ne se passent rien entre les deux. Mais moi, je pense qu'ils s'aiment encore. C'est jamais vraiment méchant dans le fond parce que je suis persuadé que mes parents sont fait l'un pour l'autre malgré leurs différences. Moi, j'ai un peu le rôle ingrat. Je suis souvent sollicité par l'un ou l'autre pour mettre au point des plans machiavéliques mais je refuse toujours de prendre parti. C'est peut-être drôle pour certains, mais bon pour moi, c'est chiant parce qu'évidemment, tout le monde en parle et ça me saoule. »

James Melvin Hallorhan, 16 ans.